

Mars 1998 à 2011
Nanook, l’ours au cœur de velours
Nanook est le fils de Jessie, fruit d’une saillie réalisée avec un mâle d’ami, issu d’une lignée réputée. J’avais d’abord envisagé de reprendre Inook, mais face à la stature et à la puissance du père de Nanook, nous avons souhaité tenter une nouvelle génétique.
Dès ses premières semaines, il tenait déjà plus de lui que de sa mère.
Au premier abord, Nanook paraît calme, presque passif. Et puis, tel un volcan en veille, sa lave peut soudain jaillir :
un regard, un grognement, et il défie sans crier gare les plus forts, Inook ou Mytook.
Mais, derrière cette énergie, se cache un doux « nounours » :
immense, câlin, toujours avide de caresses. Son nom, qui signifie « ours polaire », lui va comme un gant.
En attelage, Nanook prenait place en « wheel », à l’arrière, où sa force se révélait : puissant, régulier, il tirait sans fléchir. Déjà tout petit, il montrait une aversion pour la violence : rien ne sert de crier pour le guider ; une voix basse, calme et douce , un simple regard suffisent à le remettre dans le droit chemin. Ce jour-là où je lui ai donné une légère tape sur le cul , il m’a grogné dessus. Bouleversée, j’ai analysé son comportement et compris qu’avec lui, la douceur et la psychologie l’emportent sur la réprimande. Depuis, un chuchotement ferme ou un geste discret commandent son respect ; notre complicité s’est bâtie sur cette confiance mutuelle.
Dans la meute, Nanook n’avait qu’un complice : son frère Mogwai. Lorsqu’il s’en est allé, Nanook s’est refermé : moins enclin au jeu, plus discret, je m’efforce de le distraire et de l’aider à trouver un nouveau compagnon d’aventures.
Voir sa vigueur se faire plus douce me serre le cœur, mais je veille sur lui sans relâche.
2005 – Nouvelle vie en Lorraine
Après mon départ des Vosges, c’est mon amie Lili, en Lorraine, qui a accueilli Nanook. Sa fille Élodie en tomba tout de suite amoureuse. Je me souviens de ce voyage en voiture, le cœur serré de le voir partir, mais rassurée de savoir que je pourrais intervenir si besoin. Les années de visites entre Lyon et la Lorraine furent un bonheur : ses câlins, son regard reconnaissant, sa présence apaisante auprès des petites filles d’Élodie.
2011 – Un dernier voyage
En octobre 2011, Nanook nous a quittés. « Nous », car il avait plusieurs maîtres et partageait son amour sans compter : pour Lili, pour ses enfants, pour moi. Son départ a laissé un vide immense, mais je sais qu’il a eu une fin de vie heureuse, entouré de tendresse.
J’ai pu l’embrasser une dernière fois avant l’été, conscient de sa maladie.
Il avait besoin d’être unique et choyé : la perte de son frère dans la meute pesait sur lui, et devenir le seul chien chéri d’une famille où il était le centre du monde lui allait à merveille. Plus tard, il eut une compagne, mais resta le seul mâle, le seul nordique, l’unique amour de tous.Ses cendres reposent désormais aux côtés de celles de ses frères et sœurs, comme nous l’avions convenu. Lili, par amour et respect pour mon lien avec lui, a pris cette décision, touchée par l’éternelle reconnaissance que je lui porte.
Nanook, mon ours de velours, tu demeures dans nos cœurs : puissant, doux et infiniment précieux.
Merci à toi mon Amie de l’EST tu es venue avec moi pour m’accompagner pour INOOK et tu es venue prendre soin de Nanook .


