

Mars 1996 à ..
Quezac, douceur royale
Quezac est née de la même portée qu’Inook et Jessie, sœur de Mytook et Mytika.
Dès ses premières semaines, cette petite boule de poils nous a conquis :
un charme discret, une grâce naturelle, comme si elle portait déjà la noblesse de son père dans chaque pas.
Dans la meute, Quezac était sans histoire. Elle vivait en parfaite symbiose avec sa mère Jessie :
dès l’heure de la gamelle, on la voyait taquiner tendrement Jessie par les pattes, la queue ou les oreilles,
dans un ballet complice que je n’aurais su séparer.
À l’attelage, fidèle à son rôle, elle courait juste à côté de Jessie, rassurée par sa présence.
Son nom, hérité d’une publicité sur une bouteille d’eau qui m’avait un jour fait sourire, lui allait à merveille :
léger, rafraîchissant, et empreint d’une douceur un peu espiègle.
J’avais d’abord imaginé l’appeler ainsi pour un futur chat des forêts norvégiennes…
mais c’est Quezac qui a fait de ce nom son étendard.
En 2005, j’ai confié Quezac à Blandine et Cyril, en Alsace. Ils cherchaient une chienne de traîneau calme et fiable ;
Mytika, trop dominante, ne convenait pas, mais Quezac, douce et sociable, s’est immédiatement attachée à leur petite femelle.
Quelques mois plus tard, après la perte de leur chienne, Quelques temps après ils ont pris Kumiak :
la joie de les voir réunis, tous deux, m’a profondément émue.
Mes visites régulières entre Lyon et l’Alsace étaient un bonheur :
Quezac, reconnaissante, venait me couvrir de câlins, comme si elle n’avait jamais quitté ma meute.
Je savais que mes promesses de vieillesse heureuse étaient tenues, même à distance :
Je restais à leurs côtés en esprit chaque jour, et je venais leur rendre visite dès que je le pouvais.
En octobre 2009, Quezac a suivi sa mère au paradis des chiens. Son pas léger, son regard malicieux et cette douceur infinie qu’elle partageait avec Jessie resteront à jamais gravés dans mon cœur. Dans ma mémoire, elle court toujours, fidèle à ce modèle que, dans une meute,
les anciens transmettent naturellement aux nouveaux et dont j’ai eu la chance de contempler la beauté, sans rien avoir à enseigner.
Son nom vient d’une publicité : on y entendait « qui s’appellerio Quezac », pour une eau pétillante. À l’origine, j’avais imaginé l’appeler ainsi pour un chat des forêts norvégiennes – un Skogkatt – que j’espérais adopter un jour. Mais je savais qu’au cœur de la meute, un chat n’aurait pas survécu… Alors, quand j’ai vu cette petite boule de poils d’à peine un mois, j’ai décidé de lui donner ce nom, et elle l’a porté à merveille.
